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Le péché joue un rôle central dans la conscience religieuse, voire la conscience tout court. La notion gouverne le rapport à la Divinité mais aussi aux autres et, sans doute, avant tout, à soi-même. Se sentir coupable, en défaut, redevable, est un sentiment puissant et commun qui entraîne la quête de purification, de rachat, de rédemption…
Beaucoup de doctrines s’en saisissent et les approches sont nombreuses. Le judaïsme, sans doute, tranche par le rapport à la Torah, pensée comme « Loi », qu’il inscrit au cœur de l’enjeu moral. Il a l’avantage de penser le péché dans la sphère des actes et du réel plus que du sentiment de culpabilité.
Le rachat, la purification y occupent une place centrale dans la quête de pureté. Quelle est la signification des rites ? Dans leur finalité se mêlent des dimen-sions à la fois claires et obscures. Le croyant attend de leur mise en acte des effets bénéfiques pour son existence, tant au physique qu’au moral. Y a-t-il là des dispo-sitifs moraux, psychologiques, sacramentels, magiques? Le sacrifice de soi, d’une partie de soi ou d’un substitut y est au centre.
La notion de kapparah est centrale. Comment en comprendre le sens profond ? La traduction par « rachat » est problématique. La polarité péché/rachat s’impose irrésistiblement, mais elle n’épuise pas le sens des rites. C’est l’une des avenues les plus profondes de l’expérience religieuse qui est ici concernée et à la compré-hension de laquelle philosophes, psychanalystes, anthropologues, réunis dans cette livraison, tentent de contribuer.
Les auteurs :
Michel Arouimi, Paul-Laurent Assoun, Claude Birman, Carl R. Bolduc, Claude Cohen-Boulakia, Bernard Maruani, Daniel Sibony, Shmuel Trigano, Jean-Pierre Winter.
Publié avec le soutien du