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Le mouvement se trouve aux fondements du psychisme et pourtant, en psychanalyse, il n’a été que très peu explicité pour lui-même. Quelle est la fonction du mouvement dans la vie psychique ? Par le mouvement, le corps figure et transforme, interprète et symbolise. Il constitue les toutes premières formes de figurabilité sur lesquelles les nouvelles expériences de la vie psychique viennent s’imprimer. Mais, si le mouvement possède des possibilités élaboratrices et subjectivantes, il contient aussi d’importants risques psychopathologiques. Il peut aussi bien intégrer les expériences psychiques que les rejeter ou les cliver. Il symbolise mais produit du refoulé et des restes intraduits ou intraduisibles. Il accueille les motions pulsionnelles ou se donne comme une ligne de fuite pour les éviter. Le mouvement permanent empêche l’intégration et l’assimilation de l’expérience psychique. Les risques psychopathologiques les plus évidents se repèrent dans l’hyper ou hypo activité, mais aussi dans les stéréotypies.
Psyché-soma, fluidité-tonicité, attirance-éloignement, dehors-dedans, passivité-activité, présent-passé, périphérie-profondeur… toutes les composantes du mouvement sont étudiées par les auteurs de ce livre qui croisent leurs analyses et leurs expériences. Ils se demandent aussi comment les traces de ces mouvements restent vivantes dans la vie psychique et s’actualisent dans la relation transférentielle, dans le processus analytique ou encore dans la création artistique. Le mouvement, comme ressource et comme porteur de risques psychopathologiques est au coeur de cet ouvrage.
Avec les contributions de
J. Boutinaud, N. Carels, V. Guerra, B. Janin, C. Jean-Strochlic, S. Missonnier, E. Perez de Pla, J. Siksou, J. Vamos.