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En quoi la latence régule toute notre vie psychique de l’enfance à la mort ?
Lorsque l’on évoque la latence, on pense le plus souvent à la période venant à la suite du complexe d’OEdipe et qui s’étend approximativement de 6 à 12 ans. C’est au cours de cette phase du développement que l’enfant consolide les bases de sa construction subjective et renforce les défenses de son moi. Bien qu’éclairante, cette approche classique de la latence ne permet cependant pas de rendre compte d’un aspect méconnu et pourtant fondamental de sa fonction : elle est un régulateur de la vie psychique tout entière.
Cet ouvrage présente un point de vue original en se centrant sur le rôle que joue la latence dans le fonctionnement de la vie psychique et ce, de la plus tendre enfance jusqu’à la mort. Ainsi, la latence a pour effet de tempérer la violence pulsionnelle inhérente à la vie elle-même. Grâce à ses vertus de contenance, elle permet de transformer cette violence potentiellement destructrice en oeuvre de créativité et elle protège le moi des effractions traumatiques. Elle est aussi la condition de la temporalité psychique, garante d’une bonne intégration des exigences de la réalité externe comme de celles du monde interne. Il s’agit donc ici d’envisager la latence comme un processus généralisé à l’ensemble de la vie psychique. De nombreuses illustrations cliniques et littéraires permettent au lecteur de se représenter clairement l’importance que revêt la latence au coeur de nos existences.