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Pour se construire en tant que sujet, l’individu a besoin des autres. Le mythe de la psyché autarcique a vécu. Au-delà de la séparation-individuation, au delà du moi, la psychanalyse a redécouvert les vertus de l’autre et l’obligation de s’y allier : les débats se sont réorientés autour de l’intersubjectivité. Freud s’était montré curieux des effets de transmission générationnelle ; il s’est aussi penché sur les identifications édifiées à la faveur du groupe. Il est clair que ces deux directions principales de transmission (dans la continuité ou par la contiguïté) mettent en jeu des processus intersubjectifs, qu’elles s’appuient sur la parenté ou sur l’alliance.
De nombreuses réflexions théoriques et cliniques ont salué l’entrée de l’intersubjectivité dans la psychanalyse. La pratique de la psychanalyse familiale montre que les processus intersubjectifs visent à forger le sujet, à œuvrer à sa subjectivation. Ce numéro du Divan familial est consacré aux apports théoriques et cliniques qui témoignent de ce regain d’intérêt pour l’intersubjectivité.
Avec les contributions de
A. Loncan, T. Berquière, A. Hours, M.-A. Schwailbold, P. Cuynet, A.-M. Guehria, A. Konicheckis, P. Robert, M. Sommantico, L. Levy, I. C. Gomes, A. Rissone, M. Tartari, S. Arpin, I. Leroux, A. Ducousso-Lacaze, J.-L. Sourgen, F. Baruch, B. Le Clef, E. Darchis, F. Aubertel
Publié avec le soutien du CNL.